Introduction

Au détour des vignes bourguignonnes, on aperçoit parfois de petites bâtisses rondes ou carrées, construites sans mortier, en pierres soigneusement assemblées. Ce sont les cabottes, emblèmes de la Côte-d’Or et plus largement du patrimoine viticole.
À la fois refuges, symboles identitaires et témoins du savoir-faire des muraillers, ces constructions en pierre sèche fascinent et suscitent aujourd’hui un regain d’intérêt.

Dans cet article, nous allons découvrir leur histoire, leur rôle, leurs équivalents dans d’autres régions, et leur place dans notre patrimoine contemporain.

1. L’histoire des cabottes en Bourgogne

Les cabottes sont apparues principalement au XIXᵉ siècle, dans les vignobles de la Côte de Nuits et de Beaune.
Elles étaient construites par les vignerons eux-mêmes, avec les pierres récupérées lors du dépierrage des parcelles.

• Matériau gratuit et disponible en abondance : la pierre calcaire locale.

• Technique de la pierre sèche : les pierres sont empilées avec soin, sans ciment ni mortier.

• Objectif pratique : créer un abri temporaire au milieu des vignes.

Ces petites cabanes symbolisent le lien entre l’homme, la terre et la vigne. Elles s’inscrivent aussi dans un savoir-faire reconnu, celui du murailler, artisan de la pierre sèche.

2. À quoi servaient les cabottes ?

Les cabottes avaient plusieurs utilités :

• Abri du vigneron : pour se protéger de la pluie, du vent, du soleil ou même prendre un repas.

• Rangement d’outils : sécateurs, hottes, matériel agricole léger.

• Poste d’observation : surélevées, elles permettaient parfois de surveiller les parcelles.

• Marqueur paysager : aujourd’hui, elles contribuent au charme et à l’identité du vignoble bourguignon.

Elles étaient donc à la fois utilitaires et symboliques.

3. Les cabottes et leurs équivalents en France et ailleurs

Les cabottes ne sont pas uniques à la Bourgogne. On retrouve des constructions similaires dans d’autres régions :

• Capitelles : dans le Gard et l’Hérault.

• Bories : en Provence, célèbres autour de Gordes.

• Cazelles : dans le Lot et l’Aveyron.

• Gariottes : en Quercy.

• Loges de vigne : dans le Val de Loire.

• Trulli : en Italie, dans les Pouilles.

👉 Partout, le principe est le même : utiliser les pierres locales pour bâtir un abri fonctionnel et robuste, sans liant.

4. Les cabottes aujourd’hui : patrimoine à préserver

Beaucoup de cabottes sont tombées en ruine, faute d’entretien. Mais certaines font aujourd’hui l’objet de restaurations par des associations, des communes ou des passionnés.
Elles participent à la valorisation du patrimoine rural et viticole, notamment depuis l’inscription en 2015 des Climats du vignoble de Bourgogne au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Les cabottes ne sont donc plus seulement des abris agricoles : elles sont devenues des éléments culturels et touristiques, témoins d’un art de bâtir durable et respectueux de l’environnement.

5. La cabotte de jardin : une tradition revisitée

Si les cabottes appartiennent à l’histoire, elles inspirent aussi des usages modernes.
Aujourd’hui, il est possible d’installer une cabotte de jardin préfabriquée, idéale pour :

• créer un abri fonctionnel dans son extérieur,

• donner du cachet patrimonial à un jardin ou un vignoble,

• profiter d’une construction en pierre sèche qui s’intègre naturellement au paysage.

👉 Chez Murs & Vignes, nous proposons des cabottes de jardin en pierre sèche prêtes à poser, une solution élégante qui perpétue l’esprit bourguignon tout en l’adaptant aux besoins contemporains.

Conclusion

Les cabottes racontent une histoire simple mais universelle : celle de l’homme qui bâtit avec les matériaux de sa terre pour répondre à ses besoins essentiels.
Elles sont l’héritage des muraillers et des vignerons, et constituent aujourd’hui un patrimoine précieux à préserver.

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